Aujourd’hui, des organisations des milieux municipal, environnemental, économique, touristique et privé joignent leur voix à celles de la Société pour la nature et les parcs – SNAP Québec et d’Environnement Côte-Nord pour demander la reconnaissance de ce territoire d’importance au niveau régional et la relance du processus de création d’un parc national. « Ce large éventail d’acteurs reflète la volonté de protéger et mettre en valeur le lac Walker, procurant ainsi un milieu naturel de proximité accessible aux habitants de la région et offrant à cet endroit unique un rayonnement à l’échelle du Québec, du Canada et au-delà », selon Caroline Cloutier, directrice générale adjointe d’Environnement Côte-Nord.
Un projet qui a déjà trop tardé
En juin 2021, la SNAP Québec et Environnement Côte-Nord, de concert avec des élus locaux, demandaient au ministre responsable des parcs de réactiver ce projet souhaité depuis 15 ans par la région et mis sur la glace par le gouvernement du Québec. Un an plus tard, le dossier n’a toujours pas avancé. «Alors que la fréquentation de nos parcs nationaux est en pleine croissance, le gouvernement du Québec stagne dans l’expansion de son réseau. Pourtant, chaque nouveau parc entraine une foule de bénéfices autant pour la biodiversité que pour la santé des citoyens et la diversification économique des régions», souligne Véronique Bussières, responsable de la conservation bioculturelle et marine à la SNAP Québec.
Un projet sur un plateau d’argent
«Plusieurs études de caractérisation effectuées par la Direction des parc nationaux du Québec ont déjà confirmé la valeur de ce territoire et la pertinence de lui octroyer un statut de parc national. C’est donc réellement un projet offert sur un plateau d’argent», souligne Caroline Cloutier d’Environnement Côte-Nord.
La présence de la réserve faunique de Port-Cartier a déjà permis de mettre en place certains aménagements de qualité, mais il apparaît essentiel de mettre en évidence tout le potentiel de ce territoire. La création de cette aire protégée permettrait davantage de mise en valeur du lac le plus profond du Québec, une meilleure accessibilité et une protection accrue d’habitats naturels précieux et de paysages à couper le souffle.
«Aujourd’hui, ce projet qui figure toujours parmi la liste des projets à l’étude du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, n’a besoin que d’un peu de volonté politique pour aboutir. À l’aube des élections prévues cet automne, le premier ministre du Québec doit poser un geste fort en faveur de sa protection», conclut Véronique Bussières de la SNAP Québec.
L’appel est maintenant lancé aux organisations souhaitant joindre les rangs de la Coalition. Dans les prochaines semaines, Environnement Côte-Nord et la SNAP Québec poursuivront la mobilisation des acteurs de la région en faveur de ce projet.