Les matières organiques transformées en compost, à l'étape du tamisage.

Un an après le déploiement de la collecte des matières organiques, le Service de l’environnement de la Ville de Sept-Îles dresse un bilan très positif des résultats obtenus.

À Sept-Îles, le taux de participation moyen à la collecte résidentielle est de 44%, ce qui est très encourageant pour une première année. «Beaucoup de gens ont apprivoisé le bac brun et se sont vite rendus compte que trier, ce n’est vraiment pas sorcier!» souligne Kelsy Godbout, chargée de projet en environnement, en référence à la campagne Abacadabrun!

Depuis septembre 2024, plus de 1700 tonnes métriques de matières organiques ont été récoltées lors des collectes résidentielles à Sept-Îles, Uashat et Maliotenam, au Lac-Daigle et, depuis janvier 2025, à Port-Cartier. S’ajoutent à ces matières près de 1000 tonnes de «structurant», soit les résidus verts et le bois déchiqueté provenant de l’écocentre et du LET. Au total, c’est quelques 2700 tonnes de matières qui, à ce jour, ont été détournées de l’enfouissement et transformées en compost.

Et la qualité ?

Si la quantité de matières est au rendez-vous, qu’en est-il de la qualité de ce qui se retrouve dans nos bacs ? «Les résultats sont très satisfaisants pour une première année, considérant l’important changement d'habitudes qui a été demandé aux citoyens et les défis techniques pour adapter nos opérations» souligne Jean-François Grenier, directeur du Service de l’environnement à la Ville de Sept-Îles. «Pour être encore meilleur, on invite les citoyens à porter une attention aux matières plastiques qui se retrouvent dans les bacs bruns, en particulier les sacs qui, mélangés aux matières organiques, compliquent nos opérations et risquent d’affecter la qualité du compost.»  ajoute-t-il.

À cet effet, la Ville de Sept-Îles rappelle qu’aucun plastique ne doit être jeté dans le bac brun, même les sacs avec la mention «compostable», qui prennent malgré tout quelques années à se dégrader. Il est fortement suggéré de mettre les restes de table, les papiers et cartons souillés, et les résidus de jardin, en vrac dans le bac. Pour emballer certaines matières, comme les restes de viande ou de poisson, on préconise le papier journal ou les sacs en papier.

Distribution du compost

Avant de pouvoir distribuer le compost au citoyen, des analyses en laboratoire devront être effectuées pour s’assurer de sa qualité. Divers paramètres seront mesurés pour déceler la présence de contaminants. Si le résultat des tests est conforme, une distribution de compost pourrait être organisée au printemps prochain. Autrement, le compost sera utilisé dans les parcs et espaces verts ou pour la restauration de sites dégradés.

Autres étapes…

Depuis quelques mois, la Ville de Sept-Îles travaille de concert avec la Corporation de protection de l’environnement (CPESI) au déploiement de la collecte des matières organiques dans les commerces, industries et institutions. À ce jour, une trentaine d’entreprises et d’institutions ont adhéré au mouvement. En 2026, il est prévu d’étendre graduellement la 3^e collecte aux immeubles à logements.

Pour en savoir plus sur la collecte de matières organiques, le public est invité à consulter le site abacadabrun.com